jeudi 5 mai 2011

Le gouffre de la couche

Ces dernières semaines ont été le théâtre de nombreux évènements politiques,  médiatiques  et sociaux tant sur la scène québécoise, canadienne qu’internationale. Pourtant je n’ai pas blogué.
Non pas que je n’ai rien eu à dire, ou à commenter (seul un isolement en QHS pourrait me réduire au silence…) mais je suis tombée dans le gouffre de la couche.
Le triangle des Bermudes de la mère.
Un trou noir qu’on emprunte fréquemment.
Des taches commencées jamais finies, des projets entamés jamais aboutis, des discussions décousues, la fameuse douche du matin prise en fin d’après midi, des amnésies partielles et temporaires.
Mais  surtout une grande frustration. Celle de ne rien accomplir.
Bref la porte d’entrée vers le baby blues, fameux euphémisme pour décrire la dépression post partum.
Alors ce matin je me suis interrogée sur l’accompagnement prévu pour les jeunes mères.
Que se passe t il a la sortie de la maternité après que le CSLC (centre de santé publique) ait téléphoné pour dépister une éventuelle dépression qui pourrait nuire… au lait maternel?
Rien
Nulle part.
Il n’est pas question ici de revenus d’assistance ou autre système de dépendance financière, mais de mentalités.
Rien n’est dit sur ce sujet que personne n’évoque. Seules les mères entre elles se font part de leur désarroi et les pères sont impuissants.
Et pourtant ce fléau touche toutes les mères quelle que soit leur catégorie socioprofessionnelle. Comment se fait il que des femmes sur lesquelles pèsent de lourdes responsabilités professionnelles se retrouvent dépassées par la routine de la maison et des soins portés à un bébé tandis qu’elles sont à même de jongler avec un emploi du temps chargé lorsqu’elles travaillent?
Les femmes auraient elles perdu le sens de la maternité à temps plein? L’émancipation féminine aurait elle eu un effet pervers sur la maternité? Devant briller dans tous les domaines et y exceller la femme ne subirait elle pas plutôt une pression sociale difficile à supporter?
La question n’est pas si anodine sous ses aspects « réflexion d’une maman à la maison » car de la réponse des femmes à ces pressions dépend le modèle de société de demain.
Pour celles qui cèdent à la pression c’est le retour à la maison accompagné souvent de regrets et de frustrations et à tout le moins de justifications permanentes sur leur choix. Et cette catégorie de mères fait le jeu de groupes sociaux-politiques qui prônent le retour de la femme à la maison.
Alors pourquoi les femmes sont elles si anxieuses du gouffre de la couche? Et pourquoi s’y effondrent-elles?
Donnez-moi votre avis
Les réactions d’hommes sont les bienvenues…

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