mercredi 22 juin 2011

Tout va bien Madame la Marquise?

Au Québec un plan d’action gouvernemental a été lancé afin d’assurer une plus grande participation des femmes à la vie de la société. Cela s’appelle de la discrimination positive et elle impose aux sociétés publiques par exemple un certain quota de femmes devant siéger aux conseils d’administration. Les auto proclamées représentantes des femmes (FFQ) se sont déclarées satisfaites même si bien sûr elles se sont également déclarées …..insatisfaites!
Et puisque personne ne m’a demandé mon opinion, je la donne ici, dans mon espace de liberté…
Dans nos sociétés occidentales démocratiques j’ai pu remarquer un phénomène étrange pour en avoir été témoin direct. Ainsi depuis les mouvements d’émancipation de la femme on incite les jeunes filles aux études en leur parlant d’indépendance, et de fait, les filles sont souvent les plus studieuses, les plus mâtures et les plus déterminées à obtenir un diplôme considéré comme sésame de la liberté.
Puis, à l’issue des études qu’elles réussissent souvent brillamment (attention j’emploie un terme volontairement vague je dis bien "souvent" je n’érige pas de théorie sur base d’étude scientifique!) elles se heurtent tout comme leurs congénères de l’autre sexe au difficile et compétitif marché de l’emploi, puis par la suite à la maternité. Non pas que toutes les femmes aient l’envie ou le désir de devenir mère.
 Non
Il s’agit de l’éventuelle maternité qu’elles incarnent aux yeux des employeurs. Entre 25 et 35 ans une femme représente un danger de congé maternité puis après celles qui sont passées à l’acte et sont devenues mères représente le danger de l’absentéisme pour enfant malade.
Bref, entre réalité et fantasme, la femme, en dépit de son émancipation, de ses diplômes ou de son expérience, de son talent, ou encore de sa capacité à cumuler de multiples tâches, demeure bien souvent écartée des instances dirigeantes dans les sociétés, les entreprises, la vie publique…
Et nul n’est besoin de parler de l’égalité ou plutôt de l’inégalité salariale.
Alors bien sûr on se demande quel serait le remède.
Et certains de dire qu’à l’instar de l’émancipation des afro-américains aux États-Unis, la discrimination positive serait la clé pour parvenir à intégrer les femmes jusqu’au bout du processus commencé par les mouvements féministes des années 70.
Certes mais il n’en demeure pas moins qu’il y a fort à parier que certains considèreront la réussite des femmes ayant bénéficié de ces quotas comme n’étant que de l’assistanat et à tout le moins aucunement lié à un talent personnel.
Il s’agit là de ma crainte.
Mais peut être qu’il faille en passer par là pour assurer à la génération de mes filles une société civile qui reconnaisse le talent et les compétences de chacun en dépit de son sexe, de ses origines, de sa religion, de ses opinions politiques et philosophiques.
Oups! Cette phrase ne vous rappelle t elle rien? Hé oui! Et dire qu’on pensait en avoir fini avec l’inégalité depuis les Lumières, on avait oublié une "minorité silencieuse".
En même temps il convient de se féliciter de notre liberté. Nous, occidentales, demandons l’égalité salariale et décisionnelle.
D’autres sont fortement incitées à s’inscrire au "club des femmes obéissantes", dernier remède trouvé par certains cinglés pour prémunir la société des divorces, de la violence conjugale et des infidélités…
En bref tout va bien Madame la Marquise

2 commentaires:

  1. J'adhère à 100% à ton propos...il y a encore du chemin à faire!

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  2. Ce que je n'aime pas dans l'expression "discrimination positive" c'est le mot "discrimination". S'il y a une discrimination positive d'un côté, il y a forcément une discrimination négative de l'autre côté. C'est un cercle vicieux. En matière d'emploi, c'est le meilleur qui doit être engagé. Indépendamment de son sexe.

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